Fondamentalement, certes l'indice progresse de 4,5% depuis le début d'année mais accuse un retard sur les principaux indices (SP500 à +10%, CAC40 à +6,5%, DAX30 à 6,8%) qui trouve entres autres choses son explication dans la dégradation des secteurs du pétrole (-12,3%) et de l'automobile (-8,84%) qui pèsent très fortement sur la tendance. En effet, quatre des plus mauvaises performances sont créditées à BMW (-10%), Total (-11,65%), Eni (-13,70%) et Daimler (-14,4%). Dans la même veine, Volkswagen ne s'en sort guère mieux puisqu'en territoire négatif à -2,5% depuis le 1er janvier. Les enquêtes en cours et révélations ces derniers mois encore sur les fraudes de ces constructeurs automobiles n'aident pas !
Techniquement, en données journalières l'indice des 50 principales valeurs européennes reste dans une tendance baissière depuis son point haut de mai à 3666 points (loin de son plus haut historique à 5317 points de mars 2000), confirmée en analyse ichimoku par le franchissement à la baisse de son nuage. Deux éléments importants à noter: D'une part, le franchissement, le temps d'une séance (au plus fort de la tension entre les Etats-Unis et le régime coréen) de la moyenne mobile exponentielle à 150 jours (courbe noire), très mauvais signal ! Une cassure temporaire d'autre part, ou le cours est venu tester les 38,2% de retracement de la tendance haussière initiée en décembre dernier.
A court terme, l'horizon ne semble pas prêt à se décanter. Le test des 3500 points sera déterminant, point de conjonction de l'oblique descendante, de la résistance de la Senkou Span A et du retracement des 23,6% de Fibonacci. A contrario, une nouvelle cassure de la MME 150 jours pourrait signifier des dégagements de plus grande ampleur lors des prochains mois.