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JO-2024: Everest des télécoms et défi technologique "hors du commun" pour Orange

Assurer la connectivité des quelque 120 sites de compétition, transporter les images de la cérémonie d'ouverture... les Jeux olympiques de Paris, "c'est 48 Coupes du monde en 15 jours", un défi technologique "hors du commun", estime Christel Heydemann, directrice générale d'Orange, opérateur télécoms unique de l'événement.

Si Orange peut s'appuyer sur sa riche expérience en matière de connectivité de compétitions sportives de dimension planétaire organisées en France, comme l'Euro 2016 de football ou la Coupe du monde de rugby 2023, sa mission pour les JO-2024 est sans équivalent.

"C'est un savoir-faire qu'on a déjà mais puissance 10 parce que tout est gigantesque", explique Christel Heydemann, lors d'un entretien à l'AFP.

Des grands stades (Stade de France, Vélodrome,...) en passant par les gares et aéroports, les centres d'entraînement mais aussi la Marina de Marseille et Tahiti, où se dérouleront les épreuves de surf, Orange doit assurer une qualité irréprochable des réseaux fixes et mobiles, même dans les endroits qui en étaient auparavant dépourvus.

"Sur un site comme le château de Versailles par exemple, il a fallu tirer de la fibre parce que les épreuves, en l'occurrence l'équitation, vont avoir lieu au milieu des jardins. Ce n'est pas un endroit où" à l'origine "il y avait de la fibre, donc il a fallu non seulement amener de la 5G, mais de la fibre pour permettre de connecter le site", raconte la dirigeante d'Orange.

Alors que cinq opérateurs étaient mobilisés lors des Jeux de Tokyo en 2021, Orange sera l'opérateur unique des Jeux de Paris-2024 pour interconnecter également tous les équipements nécessaires à la bonne marche des épreuves sportives (chronométrage, affichage, sonorisation...).

Pour assurer ces missions, plus de 1.000 techniciens du groupe seront mobilisés au quotidien, accompagnés de 500 bénévoles.

- 5G privée -

Autre rôle crucial pour Orange: le transport des images captées par Olympic Broadcasting Services (OBS, Services olympiques de diffusion), la filiale audiovisuelle du Comité international olympique (CIO), chargée de filmer les Jeux pour les chaînes de télévision du monde entier qui en ont acheté les droits de retransmission.

A commencer par la cérémonie d'ouverture sur la Seine, qui fera défiler les délégations d'athlètes sur 6 km à bord de 85 bateaux, et sera la plus grande production "jamais réalisée" de l'histoire des Jeux en termes d'équipements et de ressources de diffusion, avec plus de 100 systèmes de caméras, huit drones, trois hélicoptères et 200 smartphones déployés sur les bateaux.

Ce show inédit hors d'un stade d'une durée de 3 heures 45, devant plus de 300.000 spectateurs sur place et un milliard de téléspectateurs en direct, représente "un défi dans le défi" pour Orange, qui a installé 200 bornes wifi et déployé 500 km de fibre optique sur l'ensemble du parcours pour "renforcer" le réseau face à la forte densité et au volume considérable de données à traiter.

Pour assurer cette couverture "hors norme" et garantir une fiabilité optimale (très haut débit, très faible latence, sécurisation des communications...), la principale innovation technologique déployée par Orange est la mise en place de la 5G privée, un réseau mobile sur mesure sur une zone géographique spécifique grâce à l'utilisation exclusive d'une fréquence dédiée.

"C'est cette capacité à prioriser des flux", s'assurer que "les images captées en 5G sur les bateaux vont bien passer, même s'il y a des milliers de clients qui essayent d'envoyer leurs images sur WhatsApp", explique Christel Heydemann, assurant que ses équipes ont "fait beaucoup de tests de répétition" et sont prêtes à faire face à tous les scénarios.

Dans l'hypothèse d'un plantage technique par exemple, "tout l'enjeu est de détecter et de réparer au plus vite pour qu'il n'y ait idéalement pas d'impact ou qu'on limite la durée de l'impact", explique-t-elle.

Orange fait partie des principaux contributeurs de l'événement, à l'instar d'EDF, LVMH, BPCE, Carrefour ou Sanofi. Le partenariat est valorisé à quelque cent millions d'euros par entreprise.


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